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De l'Empire

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Message par Manithou Mer 2 Jan 2008 - 16:07

Ceci est une noble méditation pour fortifier votre esprit dans l’accomplissement
de votre devoir, encourager votre âme à la prière et affermir votre bras
dans la bataille, mais aussi pour mettre en garde les imprudents contre le
manque de vigilance ou de piété.Ainsi parla Fra Albus Dominus de Wolfenburg,
prêtre de Sigmar, en ce trois centième jour de l’année 2520, devant une grande
assemblée de bonnes gens dans le haut temple de cette cité, et ainsi fut consigné
cela en parfait témoignage par R. Josephus, copiste. Recommande-moi,
ô Seigneur, à sa Majesté Impériale Karl Franz, marteleur des incroyants,
toujours présent dans la grâce de Sigmar, semblable à un monde infini.
Maintenant approchez-vous et écoutez, que vous soyez laboureur ou guerrier,
de haute lignée ou de basse naissance. Faites bien attention. Ces mots sont pour
vous, car n’êtes-vous pas tous des enfants de l’Empire ?
Je vous vois hocher la tête. Oui, écoutez donc et réfléchissez. Être un enfant de
l’Empire, c’est être une petite partie d’un grand tout et pour tenir son rôle un
homme doit connaître sa place dans les rouages du Monde.
Le premier devoir d’un homme est de se réjouir ! Car l’Empire est une des
gloires de la terre ! Il est la lumière par laquelle les ténèbres pourront être repoussées
! Jamais encore, depuis la naissance des Âges, l’homme n’avait édifié un
domaine aussi grand et civilisateur à la surface du Monde !
Voici une chose que l’homme du commun doit savoir, même s’il ne peut pas la
voir. Le bienheureux Empereur lui-même, debout sur les plus hauts remparts de
son palais ou même sur le sommet de la plus haute tour de Middenheim, ne peut
voir les limites de ses domaines dans leur entier. On raconte que si un homme
voulait traverser l’Empire d’un bord à l’autre, il lui faudrait une demi-année de son
existence même avec une bonne monture.Combien d’hommes,parmi les gens du
peuple, ne s’aventurent jamais au-delà des limites de leur village ou des frontières
de leur paroisse ? De tels hommes ne savent rien des grandes choses, à l’exception
de ce que leur racontent les voyageurs et les érudits ; de tels hommes n’ont
jamais contemplé de bâtiment plus grandiose que le petit hôtel de ville de leur
bourgade ou une tour plus impressionnante que la flèche de leur église.
Pourtant,comme les penseurs d’antan nous l’ont appris, ce n’est pas parce que
nous ne pouvons pas voir une chose que cette chose n’existe pas.Nous ne voyons
pas le luminaire du soleil la nuit, mais nous savons qu’il dort en sécurité dans sa
caverne sous la terre. Nous ne voyons pas le tout-puissant Sigmar, pourtant nous
avons la certitude qu’Il veille toujours sur nous.
Il en est ainsi de l’Empire. Nous sommes entourés de ses vastes domaines dans
lesquels s’étendent montagnes et landes, forêts et pâturages, rivières et vallons,
avec de nombreuses villes et de grandes cités peuplées par la noblesse et par le
peuple réunis. Mais nous ne pouvons pas le voir dans son entier.
Pour l’imaginer dans sa totalité, imaginez l’une de ses parties. À Altdorf la belle,
dans les salles étincelantes du plus royal des palais, se trouve une chambre d’une
beauté merveilleuse. Les piliers des murs sont recouverts de feuilles d’or et les
grandes croisées regardent par-delà le Reik lui-même,il n’y a pas de vue plus splendide.
Aux murs sont suspendues des quantités de somptueuses tapisseries brodées
de scènes de chasse et de divertissement, de guerre et de victoire, et de scènes
représentant le Seigneur Sigmar et les Unberogens. Quelle merveille à contempler
! Mais c’est le sol qui attire le plus les regards.
Cette immense surface est marquetée, avec grand art, d’une mosaïque de bois
laqués et de métaux polis qui déploie dans tous ses détails une mappa mundi,une
carte de ce monde qu’est l’Empire.Peu d’hommes ont eu le privilège de voir cette
carte, mais ce n’est pas parce qu’on ne voit pas une chose qu’elle n’est pas là.
Je l’ai vue. Je l’ai contemplée éclairée à la lueur des chandelles. C’était une
chose étonnante…
Les bords de la carte sont faits de bois de citronnier et de fil d’argent pour
montrer les frontières glacées de notre domaine.Un majestueux anneau de montagnes,
presque ininterrompu, fait le tour de l’Empire, comme le haut bord d’un
immense calice. Et dans ce calice se trouve le sang précieux qui donne la vie à
notre Empire et toutes ses richesses.
Des quartiers de bois de rose et de tilleul s’emboîtent avec des panneaux polis
de cuivre vert et de laiton pour représenter l’étendue des onze provinces ; des
rosettes de chêne et d’érable,enlacées de fil d’or,marquent les positions des grandes
cités-états. Chaque ville ou bourgade prospère est marquée d’un petit bouton
d’ivoire plat. Le réseau des fleuves et de leurs affluents est façonné dans des
barrettes de nacre et des cordons de fer travaillé. Les lacs sont des éclats de miroir.
Les majestueuses forêts du royaume, en flèches d’ébène chevronnées, sont répandues
en constellations sur le sol tout entier comme sur la robe d’une jument tavelée.
Admirez ce travail ! Voici le Nordland, face à la mer. Et si vous regardez là,
l’Ostland et le Hochland aussi, enveloppés de forêts posées en travers de l’empilement
des cimes des Monts du Milieu.Vers l’est, c’est l’Ostermark qui garde la
région du nord contre les froides avancées de Kislev, par ici le Stirland rural et le
Moot, avec les Montagnes du Bord du Monde qui s’élèvent derrière. Au sud,
l’Averland et le Wissenland contenus à l’est par les Montagnes Noires et à l’ouest
par l’étendue de l’ancienne forêt connue sous le nom de Loren. Et par-là, le
Talabecland, le Middenland et le Reikland.
Approchez-vous maintenant pour regarder les fières cités : Nuln, avec son
odeur âcre de poudre noire, c’est la fonderie de l’Empire ;Talabheim, l’oeil dans la
forêt, avec son mur impénétrable qui protège ses pâturages des bois qui l’entourent
; Middenheim, la cité du Loup Blanc, le bastion escarpé posé au-dessus du
monde ; et Altdorf, la royale Altdorf, le joyau de l’Empire. Et par ici,Wolfenburg,
notre belle cité, loyale gardienne des marches de l’Ostland.
Émerveillez-vous ! Réjouissez-vous ! C’est l’Empire de l’Homme ! Imaginez cette
belle chambre encore une fois, imaginez-la par un beau soir d’été tel que celui où
je l’ai vue. Des serviteurs arrivent, vêtus de leurs belles livrées. Ils portent des chandelles
allumées sur des supports dorés – une ! deux ! une dizaine ! plus encore !
– et placent chacune d’elles sur la Grande Carte pour indiquer les grandes cités et
les cités-états. Puis d’autres chandelles allumées, plus petites, sont apportées par
d’autres serviteurs et déposées à l’emplacement des villes et des bourgades importantes.
Quelle vision ! Dans les derniers rayons du soleil qui entrent par les grandes
croisées, la Grande Carte resplendit de mille lumières, telle une constellation dont
la gloire scintillante dessine l’immensité de notre domaine !
Ainsi un homme peut se réjouir.
Mais prêtez bien attention maintenant. Si le premier devoir d’un homme est de
se réjouir, le second est d’être vigilant. Car malgré la splendeur dorée de l’Empire,
malgré toute sa valeur et tout son savoir et ses monuments de pierre, il est perpétuellement
confronté à de grands dangers : des ennemis plus nombreux que les
arbres dans la forêt.
Ils sont lovés dans l’ombre ; l’ombre glacée derrière le rempart des montagnes,
l’ombre ténébreuse des forêts profondes, l’ombre mortelle des crevasses sous la
terre. Ils se tapissent dans les ruines, dans les lieux déserts, dans l’herbe haute de
champs délaissés, dans l’ombre grinçante et verte des forêts abandonnées.
Ils grouillent dans les catacombes arides, ils labourent de leurs griffes le sous-sol
des collines solitaires, ils hantent les ruines effondrées de villages abandonnés
depuis longtemps par l’homme. Ils s’introduisent même dans nos rêves. Et, quand
vient la nuit, ils se lamentent avec les engoulevents et s’attaquent à nous ;curieux,
avides, sauvages, rapaces, affamés.
Ces ennemis sont plus anciens que nous, encore plus anciens que les tribus
dont nous sommes nés, nous les hommes de l’Empire. Ils ne connaissent qu’un
seul cri : « Tuez-les tous ! » et voudraient mettre le monde à feu et à sang, nous
exterminer et emporter nos têtes montées sur des piques !
Vous tremblez et vous frissonnez ! Vous avez bien raison ! Ils voudraient nous
transformer en trophées de guerre, abattre nos murs et brûler nos récoltes.
Nos femmes, nos enfants, nul n’échapperait à leur atroce boucherie !
Ainsi nous devons être à l’affût de leur moindre frémissement et aiguiser nos
lames. Il faut placer des sentinelles sur les murs. Fermer nos portes à la tombée de
la nuit. Écouter le murmure des vents et les bruits qu’ils apportent. Ne pas se fier
aux ténèbres,ni au grattement des rats,ni même à un voisin aux étranges manières.
Car l’ennemi se présente sous de multiples formes et de nombreux déguisements.
Certains sont des bêtes, d’autres des tribus barbares farouches, d’autres encore
de la vermine dans nos propres murs. La plupart ne savent rien de nos dieux fiers
et justes ; et s’ils les connaissent, ils n’y voient que des choses étincelantes qu’ils
aspirent à détruire et à piétiner. Ils ont leurs propres idoles, de petites divinités
ombrageuses ou des démons, qu’ils vénèrent dans une jubilante luxure et
auxquelles ils font des offrandes sanglantes.Au nom de Sigmar, désavouons toutes
ces idoles bâtardes !
Quels ennemis, vous entends-je murmurer. Je fais mon travail, je paie ma
dîme, je dors bien et je n’ai jamais vu de telles choses. C’est ainsi ? Vraiment ?
Méfiez-vous !
Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas les voir qu’ils ne sont pas là.
Observez leurs oeuvres. Il existe de sinistres lieux dans l’Empire, loin des
hommes,où s’élèvent certaines ruines ouvertes à tous les vents. J’ai vu moi-même
quelques-uns de ces édifices et je peux en témoigner. Le temps et les éléments les
ont amoindris, mais il est encore possible de discerner que ces ruines n’ont pas
été édifiées par des mains humaines. Elles sont l’oeuvre d’autres espèces, d’autres
races qui habitaient ces terres bien avant la naissance des Unberogens. Nous
pouvons penser qu’elles sont les reliques des races moribondes ; les halflings,
les irréductibles nains qui sont parfois nos alliés et, peut-être, les mystérieux elfes
eux-mêmes quand ils s’attardent sur les antiques sentiers des forêts.
Quelle que soit l’identité de leurs bâtisseurs, elles ne sont plus que des ruines
maintenant. Froides et mortes. Mais elles témoignent de forces colossales et de
formidables défenses. Ce sont des bastions indomptables, de hautes tours, des
terrassements, des remparts.
Pourtant, il n’en reste rien. Malgré toute leur force, ils furent vaincus dans
les temps anciens, incendiés et mis à sac. Même eux n’ont pu se défendre contre
l’implacable férocité des attaques de ces ennemis qui se cachent dans l’ombre.
Même eux n’ont pu y résister !
Malgré cela,nous le devons.Ceci je vous le dis avec toute la force de mon coeur.
Nous devons être toujours vigilants et toujours prêts,paysan et chevalier éprouvé
ensemble, à combattre pour Sigmar et pour l’Empereur.
L’Empire s’est défendu pendant vingt-cinq siècles. Il a repoussé les brutales
peaux-vertes des montagnes, les hordes des tribus du nord et les incursions
blasphématrices des Dieux Sombres eux-mêmes. Si l’Empire doit résister pendant
les vingt-cinq siècles à venir, cela repose sur chacun des hommes qu’il appelle ses
fils.Vous, et vous, et vous !
Réjouissez-vous, mais soyez vigilants ! Réjouissez-vous, mais soyez vigilants !
Voici l’équilibre que chaque homme doit s’efforcer de maintenir. Représentezvous
encore une fois l’Empire, la carte magnifique, illuminée par les flammes de
mille bougies. Ses réussites sont nombreuses, sa puissance est immense.Aucune
des réalisations de l’humanité n’est plus digne de protection et de sauvegarde.
Mais la lumière du soir s’évanouit et la nuit descend au-delà des croisées.
Dans la chambre splendide, les ombres s’épaississent, plus profondes et plus
noires, jusqu’à ce que nous ne puissions plus du tout voir la carte. Seules brillent
les flammes des chandelles, un millier de lumières dans l’obscurité, fragiles et
vigoureuses à la fois. Comme elles semblent petites maintenant, comme elles
semblent éloignées les unes des autres ! Quelles étendues d’obscurité séparent
chaque flamme de ses voisines !
Et dans cette obscurité, nous ne voyons rien. Mais ce n’est pas parce que nous
ne voyons rien qu’il ne s’y cache rien.
Les vents de la nuit se lèvent à l’extérieur des croisées. Fermez-les vite, avant
qu’il ne soit trop tard ! Les flammes dispersées palpitent dans le noir. Une par
une, elles crépitent et s’éteignent.
Comme elles s’éteignent rapidement. Comme elles sont faciles à souffler.
Comme l’obscurité qui reste est profonde.
Allez en paix maintenant. Louez Sigmar et menez bien vos vies, colporteur,
prévôt, forestier, soldat, tavernier, cocher, vendeur de chandelles, mères de
famille… allez remplir vos devoirs et prospérez. Mais observez bien les jours
sacrés et les fêtes religieuses, mettez la barre à la porte tous les soirs, affûtez le
tranchant de votre lame et, au nom de Sigmar, soyez vigilants contre les ténèbres.
Comme les lumières s’éteignent rapidement !
Ainsi se termine ma leçon.
Manithou
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